(AOF) - Les marchés actions européens ont finalement clôturé dans le rouge après une courte parenthèse en territoire positif sur fond de vives tensions géopolitiques au Moyen-Orient et d’annonces faites par le Premier ministre Michel Barnier à l’occasion de son discours de politique générale. Le CAC 40 a reculé de 0,81% à 7574 points tandis que l’EuroStoxx 50 a fléchi de 0,99% à 4950 points. Aux Etats-Unis, la tendance est similaire avec un Dow Jones en repli de 0,65%, vers 17h45.
Plombées hier par les difficultés du secteur automobile, les Bourses européennes ne sont pas parvenues à renverser la vapeur au cours d'une séance particulièrement riche sur le front des statistiques.
Les indices des directeurs d'achat (PMI) étaient à l'honneur dans la matinée et ceux-ci ont montré une contraction moindre que prévu du secteur manufacturier en France : le PMI manufacturier est ressorti à 44,6 en septembre contre un consensus de 44, a indiqué S&P Global. Il était de 43,9 en août.
En Allemagne, il est ressorti à 40,6 en septembre contre un consensus de 40,3, après 42,4 en août.
Pour la zone euro, la contraction est également au rendez-vous-même si le PMI manufacturier s'affiche meilleur qu'annoncé : 45 contre un consensus de 44,8 après 45,8 en août.
Par ailleurs, les prix à la consommation dans la zone euro, de l'ordre de 1,8% en septembre, sont passés, pour la première fois depuis l'été 2021, sous la barre des 2%.
Pour Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN Amro Investment Solutions, les attentes des marchés concernant les réductions de la BCE se sont considérablement modifiées tout au long du mois, les marchés intégrant désormais presque totalement une réduction en octobre, alors que la probabilité oscillait autour de 30 % après la réunion de septembre.
En France, l'événement du jour se passait à l'Assemblée Nationale. Lors de son discours de politique générale, qui a duré un peu moins d'1h30, Michel Barnier, nommé à Matignon le 5 septembre dernier, y a présenté sa feuille de route. " La véritable épée de Damoclès est notre dette colossale ", a-t-il lancé aux députés.
Son premier engagement sera de ramener le déficit à 5 % de PIB en 2025 et à remettre le pays sur la bonne trajectoire pour revenir à 3 % en 2029 " conformément à nos engagements européens ". "Une participation au redressement collectif sera demandé aux grandes entreprises qui proposent des profits importants ainsi qu'une contribution exceptionnelle aux Français les plus fortunées au nom de l'exigence de justice fiscale", a-t-il ajouté.
Sur le plan international, la situation au Moyen-Orient s'envenime, un haut responsable de la Maison Blanche ayant fait savoir que l'Iran, se prépare à attaquer Israël, selon des informations relayées par plusieurs médias américains. Ce qui, de facto, a entraîné une hausse accélérée des cours de l'or et du baril de Brent.
Dans ce contexte, les valeurs défensives ont primé, Thales terminant à la deuxième place de l'indice phare de la place parisienne.
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